Portrait – Yan Bazin / Mr Aya

Yan Bazin – plus connu sous son nom de scène de « Mr Aya » – a 43 ans. Roubaisien depuis toujours, il est enfant d’un couple métissé, sa maman guyanaise est née à Roubaix. Élevé aux noms de « Rosa Parks », « Martin Luther King », il est naturellement sensibilisé aux problématiques d’égalité et de justice dès son plus jeune âge. Fin des années 80, il participe ainsi, avec son père syndicaliste, à des manifestations marquantes (réclamation de la libération de Nelson Mandela, mort de Malik Oussekine, etc.). Ajoutons à cela une famille mélomane, tantôt musicienne tantôt collectionneuse, il n’en faudra pas plus à Yan pour faire son chemin dans le monde du reggae / dancehall.

Il se lance dans la musique au milieu des années 90 d’abord comme percussionniste. C’est surtout son grand frère, alors actif dans le milieu soundsystem parisien des années 80, qui l’initiera. Ils créent à la fin des années 90 le « Comanchero Sound System », qui deviendra très actif sur la scène locale, jouant régulièrement dans les festivals, pour les fêtes de la musique, dans les maisons de quartiers, ou lors d’événements festifs et populaires. Yan anime également, au début des années 2000 une émission de radio sur RQC, en Belgique.

Tournant décisif en 2006 quand l’association « One Love Nation », un collectif de groupes de musique (comprenant « Natty Roots », « Piece of Salam », « Ballistic Sound System ») dédié à l’accompagnement musical de plusieurs groupes, se tourne vers lui. Équivalent des « backing bands» en Jamaïque, ces collectifs servent à assister instrumentalement les chanteurs et MCs.

Ils viennent répéter à Live chaque lundi, et c’est ainsi que Yan découvre ce lieu dont il n’avait jamais entendu parler. Il découvre alors ce lieu intimiste, dans lequel on peut y voir aussi bien le guitariste de la Mano Negra, Amazigh Kateb ou des musiciens locaux qui « tapent » le bœuf régulièrement et où les soirées s’allongent jusqu’au petit matin en soundsystem. Il y fera de nombreuses résidences avec restitutions.

Symbole des soundsystems du Nord, Aya devient aussi une figure incontournable du Bar Live avec ses « Aya Friday » depuis décembre 2018. Un vendredi par mois, l’association lui laisse carte blanche pour la programmation et l’animation de la soirée. Une occasion pour lui d’inviter des copains et des artistes qu’il apprécie, en dévoilant diverses facettes de la musique jamaïcaine : reggae, dub, dancehall et soundsystem.

Rendez-vous le vendredi 18 octobre pour le Aya Friday #7 avec Dju Laïon !

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